En effet, les tous petits peuvent être effrayés par une personne déguisée. Ils peuvent même refuser de le faire. Et c’est bien normal ! Ne les forcez pas, et laissez-les observer les autres qui se régalent à changer d’apparence. En effet, le bébé commence à prendre conscience de sa propre personne entre 18 et 24 mois.  

A cet âge, le déguisement servira plus à stimuler sa sensori-motricité, comme de mettre un chapeau, d’enfiler seul avec fierté un veston, ou encore de tambouriner avec une épée gonflable pour ressentir avec plaisir les vibrations émises. 

Entre 3 et 6 ans, le déguisement va beaucoup solliciter l’imitation et développer l’imaginaire : 

Quand on sait qu’on en sortira toujours vainqueur, comme un grand ! Quoi de mieux pour affronter ses peurs et renforcer sa confiance en soi ! 

On accède à la quintessence du déguisement. On se dissimule complètement dans son personnage. On créé des scénarios. On inverse les rôles. L’enfant en se mettant à la place de l’autre, développe sa capacité à changer de point de vue, à comprendre le vécu de ses compagnons de jeu et à chercher des solutions. 

Et surtout, il/elle accroît ses capacités d’empathie comme la compassion, l’entraide et la régulation de ses propres émotions. Ce sont des habiletés sociales de la plus haute importance pour s’intégrer et pour développer de solides amitiés.

On se déguise pour s’exposer aux regards de l’Autre, pour s’affirmer, pour susciter des émotions de peurs, de rire, mais surtout pour « régresser » et ainsi échapper aux contraintes sociales le temps d’un évènement.